« Les châteaux, un marché immobilier à part », Olivier de Chabot (Junot Châteaux et Patrimoine)
Première destination touristique mondiale, la France doit beaucoup à ses grandes demeures privées. Un patrimoine vivant, complexe, souvent mal compris. « Le luxe, aujourd’hui, c’est le calme, l’espace et l’authentique », résume Olivier de Chabot, directeur général de Junot Châteaux et Patrimoine au micro de Baptiste Julien Blandet dans Mon Podcast Immo.
Première destination touristique mondiale, la France doit beaucoup à ses grandes demeures privées. Un patrimoine vivant, complexe, souvent mal compris. « Le luxe, aujourd’hui, c’est le calme, l’espace et l’authentique », résume Olivier de Chabot, directeur général de Junot Châteaux et Patrimoine au micro de Baptiste Julien Blandet dans Mon Podcast Immo.
Un marché de niche, loin des soubresauts de l’immobilier classique
Un château n’est pas un bien comme les autres. Historiquement, il s’agit de demeures dépassant souvent les 1 000 m², construites avant le XXᵉ siècle, parfois en milieu rural, parfois désormais rattrapées par les métropoles. Leur point commun : l’exception. « Ce sont des propriétés uniques, impossibles à comparer strictement », explique Olivier de Chabot au micro de Baptiste Julien Blandet dans Mon Podcast Immo.
Résultat : un marché peu volatil. Entre 1 200 et 1 400 châteaux sont aujourd’hui proposés à la vente en France, pour environ 850 transactions par an. Une dynamique stable depuis une décennie. « Il n’y a ni emballement ni décote brutale. Les prix dépendent surtout de l’attractivité du territoire », précise Olivier de Chabot.
Climat, localisation : des critères de plus en plus décisifs
Si le marché reste solide, les critères d’arbitrage évoluent. Les enjeux climatiques pèsent désormais lourd dans les décisions d’achat. « On observe une recherche plus marquée au nord de la Loire », note Olivier de Chabot. Moins de sécheresse, moins d’incendies, une humidité plus stable : autant de paramètres qui jouent sur l’entretien, le chauffage et la préservation du bâti ancien.
Le climat influe aussi sur la valeur du foncier : forêts, terres agricoles, vignobles. « Certaines maladies forestières sont absentes dans le nord mais bien présentes dans le sud », souligne-t-il. Ici, on n’achète jamais seulement des murs, mais un écosystème.
Acheter un château, c’est gérer un actif global
Un château est rarement un bien “simple”. Il peut inclure des fermes, des bois, des terres agricoles, parfois plusieurs habitations. « C’est un actif hybride, entre immobilier et foncier », rappelle Olivier de Chabot dans Mon Podcast Immo. Certains biens, en cœur de bourg ou de ville, doivent même se réinventer : hôtellerie, événementiel, tourisme.
L’accompagnement va donc bien au-delà de la transaction. Droit rural, droit de l’eau, gestion forestière, statut des baux : chaque détail compte. « L’objectif, c’est que le capital ne soit pas épuisé dans vingt ans », insiste-t-il. Un enjeu d’autant plus fort que les projets patrimoniaux n’engagent pas toujours les générations suivantes.
Temps long, expertise et technologies maîtrisées
Face à cette complexité, le rôle des professionnels est d’orchestrer les bons savoirs. « Nous ne faisons pas tout, mais nous savons trouver les bons partenaires », explique Olivier de Chabot. Une posture d’expert… sans se substituer aux spécialistes.
Même l’intelligence artificielle trouve sa place. « C’est un outil formidable, à condition de ne pas le subir », avertit-il. Déjà intégrée dans l’expertise immobilière, l’IA permet d’aller plus vite, mieux informé, à condition de garder un esprit critique. « Ce n’est pas nous qui sommes au service de l’outil », tranche Olivier de Chabot.
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