Orpi enregistre une hausse des ventes (+7%) et des prix (+3,3%) en 2017

Regards croisés de Christine Fumagalli, Présidente d’ORPI et de Bernard Cadeau, Président sortant sur l’année immobilière écoulée.

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2017, l’année immobilière de tous les records

Bernard Cadeau : Ce bilan global en moyennes de l’année 2017 gomme les aspérités de deux semestres qui ont été très différents. Au cours de l’année, et plus fortement à partir du mois de septembre, une certaine perte d’élasticité s’est fait sentir sur le marché : les prix sont repartis nettement à la hausse, et les taux, bien que toujours bas, n’ont plus suffi à amortir cette poussée. Malgré tout, ces constats ne doivent pas faire oublier que le marché va encore battre des records cette année et passera sans doute la barre du million de transactions !

Christine Fumagalli : Le marché est en effet paradoxal. Les difficultés structurelles que nous déplorons depuis des années perdurent : le déséquilibre entre offre et demande reste très important dans les zones tendues, et à l’origine de la forte pression sur les prix. Les délais de vente, qui se raccourcissent cette année, témoignent de la tension du marché. Cependant, les marqueurs sont ceux d’un contexte favorable durable : marché actif, volumes en hausse, des taux toujours très bas… La hausse des prix reste localisée et relativement modérée : cela devrait nous permettre d’aborder 2018 sereinement, en espérant que cela donnera aux vendeurs toutes les bonnes raisons de mettre leur projet de mise en vente à exécution.

Location : une stabilité installée

Bernard Cadeau : Nous constatons que les loyers se sont maintenus à un niveau très proche entre 2016 et 2017. Nous savons que dans certaines villes, ils ont même connu de légères baisses. Cette tendance, entamée déjà avant la mise en place de l’encadrement des loyers, vient contrer l’idée communément admise que les loyers sont en constante hausse.

L’urgente nécessité de redonner confiance aux investisseurs

Bernard Cadeau : Le repli des investisseurs s’est confirmé, notamment à Paris : ils sont environ 10% de moins à franchir la porte des agences immobilières. Outre la pression qui se ressent plus nettement sur les prix, cette tendance est bien sûr accentuée par l’effet encadrement des loyers. Les investisseurs sont moins nombreux, et ceux qui restent tendent à se tourner vers Airbnb et les autres plateformes de location. Dans ce contexte, nous serons heureux de contribuer à la réflexion sur la loi logement. Et nous poursuivrons en 2018 notre combat pour le statut du bailleur privé.

Christine Fumagalli :  Effectivement, nous avons un besoin fort de redonner confiance aux investisseurs, qui ont été quelque peu stigmatisés par les dernières mesures, notamment l’IFI. En agences, nous sommes régulièrement interrogés sur les conséquences de ce nouvel impôt. Cependant j’ai bon espoir que l’annonce de l’annulation de l’encadrement des loyers permette d’amorcer le retour sur le marché des bailleurs et investisseurs…

Par MySweet Newsroom