Vente immobilière : La présence d’algues toxiques doit être signalée à l’acquéreur
La présence d’algues toxiques peut constituer un vice caché et entrainer l’annulation d’une vente immobilière selon un récent arrêt de la cour de cassation.
Les algues toxiques, possible vice caché pour la maison à la mer
La présence saisonnière d’algues toxiques sur la côte représente un défaut pour les maisons proches, qui doit être signalé dans une vente immobilière, d’après un récent arrêt de la Cour de cassation.
La présence saisonnière d’algues toxiques sur la côte représente un défaut pour les maisons proches, qui doit être signalé dans une vente immobilière, d’après un récent arrêt de la Cour de cassation.
Il est sans importance que ce phénomène soit naturel ou extérieur au bien vendu, a observé la Cour, car la loi ne fait pas de telles distinctions concernant les vices cachés.
Il suffit, selon la loi, que ce défaut rende la maison impropre à l’usage auquel son acquéreur la destinait ou qu’il diminue tellement cet usage qu’il ne l’aurait pas acquise ou qu’il n’en aurait donné qu’un moindre prix, s’il l’avait connu.
Attention aux sargasses qui émettent des gaz toxiques
La justice avait été saisie par l’acquéreur d’une maison située à cent mètres d’une plage sur laquelle s’échouaient régulièrement des sargasses qui émettaient des gaz toxiques en se décomposant. Le phénomène n’étant pas permanent, le vendeur avait pu le passer sous silence lors de la vente de la maison.
Non seulement, soutenait l’acheteur, il s’agit d’un défaut caché dont le vendeur avait connaissance, mais de plus il s’agit d’un dol, d’une tromperie, puisque le vendeur a passé sous silence ce phénomène alors que l’acquéreur s’en était inquiété, indiquant avoir des problèmes respiratoires.
Chacun de ces deux fondements juridiques est susceptible d’entraîner l’annulation de cette vente, ont confirmé les juges en donnant gain de cause à l’acquéreur.
Référence juridique : Cass. Civ 3, 15.6.2022, A 21-13.286