Crédit immobilier : Des taux stables… mais une hausse des délais dans les banques
En juin, la tendance est plutôt à la stabilisation des taux de crédit immobilier. Les baisses sont rares, tout comme les hausses qui restent limitées et le plus souvent en lien avec des délais de traitement rallongés dans certaines banques.

© adobestock
En juin, les premiers barèmes reçus pour le mois sont stables bien que certaines banques, dont une banque nationale, affichent des hausses de taux de 0,05 à 0,10 point.
Des taux de crédit immobilier stables et des décotes au cas par cas
Pour autant, ces augmentations restent des hausses affichées mais qui peuvent ne pas être appliquées : « En effet, les banques accordent actuellement des décotes de taux au cas par cas, en fonction de la qualité des profils qu’elles financent, permettant d’obtenir des taux encore inférieurs à 3 % sur toutes les durées de prêt », explique Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer.
Par ailleurs, quelques banques, toujours en forte conquête ou qui proposaient des taux jusqu’à maintenant trop élevés par rapport à la concurrence, baissent encore leur barème de 0,10 point.
En juin, les taux moyens se stabilisent à 3 % sur 15 ans, 3,20 % sur 20 ans et 3,40 % sur 25 ans, avec des taux plus bas négociés à 2,7 % sur 15 ans, 2,85 % sur 20 ans et 2,9 % sur 25 ans.
Une hausse des délais de traitement des dossiers de prêt dans les banques
Ces quelques hausses de taux de crédit interviennent dans un contexte de forte hausse des délais de traitement dans les banques. C’est en effet une façon, pour certaines banques, de réguler les flux de dossiers entrants.
En effet, ces derniers mois, dans un contexte de reprise de la demande (+ 70 % de volumes de crédit en mars sur un an pour rappel, selon la Banque de France, et + 50 % de dossiers finalisés chez Vousfinancer au 1er trimestre 2025 sur un an) les banques ont reçu des volumes de dossiers élevés entrainant, dès le mois de mars, une hausse des délais de traitement qui s’est encore amplifiée en avril et mai avec les congés du personnel bancaire et les ponts de mai.
Un délai de réponse de 6 semaines
« Ainsi, si habituellement il est possible d’obtenir un accord de crédit en 2 semaines, après réception du dossier de crédit complet, actuellement, le délai de réponse peut atteindre jusqu’à 6 semaines, ce qui est beaucoup trop long compte tenu des délais des conditions suspensives aux alentours de 45 à 60 jours le plus souvent. Dans ce contexte, le courtier est plus que jamais utile et joue un vrai rôle de réassurance », complète Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.
Les Français font confiance aux courtiers pour leur crédit immobilier
En cette période de hausse des délais de traitement, il est plus que jamais utile de passer par un courtier en crédit pour mettre toutes les chances d’obtenir son crédit dans les meilleurs délais et avec les meilleures conditions : « En tant que courtier, nous sommes en contact permanent avec nos partenaires bancaires qui nous informent des délais de traitement en temps réel, ce qui nous permet de cibler le bon partenaire compte-tenu des besoins des emprunteurs, et ce afin de lui garantir l’obtention de son crédit dans les délais impartis par les conditions suspensives ! » détaille Julie Bachet.
Décrocher le taux le plus bas
D’ailleurs, les Français l’ont bien compris, comme le montre le Sondage Opinionway réalisé pour l’Adresse et Vousfinancer mi-mai.
Si les Français qui ont recours à un courtier dans le cadre de leur prêt immobilier le font toujours principalement pour des raisons financières, pour avoir un taux plus bas, ils veulent de plus en plus être certains d’obtenir leur crédit, dans les meilleurs délais.
Ainsi si 69 % d’entre eux cherchent à obtenir le taux d’intérêt le plus avantageux, en hausse de 9 points par rapport à 2022, 44 % veulent être sûrs d’obtenir une solution de financement, contre 25 % en 2022 (+ 19 points/2022), 41 % veulent gagner du temps (+ 17 points) et 38 % souhaitent être accompagnés dans toutes les démarches (+ 15 points par rapport à 2022).

Etre bien accompagné
Les moins de 35 ans sont les Français qui ont le plus recours à un courtier : 54 % déclarent être passés par un courtier pour obtenir leur crédit, contre 46 % en 2022 (+ 8 points). Les CSP+ (41 %) et les habitant d’Ile-de-France (59 %) sont également plus nombreux que la moyenne à avoir eu recours à l’accompagnement d’un courtier.
« Depuis 5 ans, les CSP + ont de plus en plus recours à un courtier en crédit témoignant du fait que malgré l’assouplissement des conditions d’emprunt, et même avec un bon dossier et un bon niveau de revenus, les Français ont la volonté de se faire conseiller et accompagner par un courtier. C’est réellement un service utile pour tous les profils d’emprunteurs, surtout en ce moment ! », conclut Julie Bachet.