Immobilier Ile-de-France : La tension locative explose, dépassant largement la province
Tiré par une forte demande, le marché locatif francilien continue de se tendre entraînant les loyers à la hausse. Une tension explosive que l’on ne retrouve pas en province. Les explications de LocService.fr.
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Selon la nouvelle étude sur la tension du marché locatif à Paris et en Ile-de-France réalisée par LocService.fr, le marché locatif en Ile-de-France est de plus en plus tendu.
L’essentiel
- Paris, Créteil et Vincennes figurent parmi les villes franciliennes les plus tendues, avec un ratio candidats/offres en forte progression.
 - 41 % des candidats recherchent exclusivement à Paris, avec une forte concentration sur le 15e arrondissement.
 - Le loyer moyen à Paris atteint 1.154 € pour 29,6 m², soit 39,9 €/m², en hausse de +6,7 % en un an.
 - Les studios et T1 représentent 51 % des locations, portés par la demande étudiante (près de 400.000 étudiants à Paris).
 - 17 % des candidats recourent au dispositif Visale, soit un recours supérieur à la moyenne provinciale.
 
Les loyers en Ile-de-France s’élèvent à 26,4 €/m² contre 14,4 €/m² en province
Paris compte près de 62 % de locataires (chiffre INSEE). Le loyer moyen charges comprises s’élève désormais à 1.154 € pour 29,6 m², soit un ratio de 39,9 €/m² en moyenne. Un niveau en nette progression : en mars 2024, le montant moyen était de 37,4 €/m², soit +6,7 % en un an. À noter : cette hausse tient principalement à la réduction de la surface des logements loués, le montant moyen du loyer étant stable.
En Île-de-France, le loyer moyen atteint 983 € et 26,4 €/m² (+3,9 %). Les disparités restent fortes entre territoires :
- Petite couronne : 26,7 €/m² (+2,9 %)
 - Grande couronne : 20,75 €/m² (+2,6 %)
 
Pour comparaison, la province se situe à 14,4 €/m² seulement, avec une évolution limitée à +0,5 %. Résultat : un loyer au m² 177 % plus élevé à Paris qu’en province, confirmant un fossé qui continue de se creuser. À l’échelle parisienne, le 1er arrondissement reste le plus cher avec 52,04 €/m², tandis que le 19e demeure le plus accessible (34,95 €/m²). À noter également : le 14e arrondissement devient le second secteur le moins cher, devant le 20e.
Le graphique ci-dessous illustre ces écarts, notamment entre Paris intra-muros et la périphérie, avec des différences particulièrement marquées sur les grandes surfaces (T3 et plus).

Les petites surfaces, stars du marché parisien
À Paris, le marché locatif est toujours dominé par les petites surfaces. Les studios et T1 représentent 51 % des locations réalisées sur les douze derniers mois, un volume porté par un turnover plus élevé et une demande constante.
Cette tendance s’explique notamment par l’afflux d’étudiants : près de 400.000 suivent leurs études dans Paris intra-muros, faisant du studio le format le plus recherché dans la capitale. Les T2 constituent également une part significative des locations, avec 27 % des transactions. Au-delà, les surfaces plus grandes restent minoritaires, pénalisées par un niveau de prix élevé et une offre particulièrement restreinte.
39 % des recherches de locataires sont concentrées sur Paris
Selon les données de LocService.fr, 41 % des candidats à la location en Île-de-France ciblent exclusivement Paris, soit +2 points en un an. La capitale confirme ainsi son attractivité, malgré des loyers parmi les plus élevés du pays. Derrière Paris, la demande se répartit principalement dans :
- les Hauts-de-Seine (11,4 %)
 - le Val-de-Marne (10,6 %)
 - la Seine-Saint-Denis (9,6 %)
 

À l’inverse, les Yvelines (78) sont le territoire le moins sollicité, avec 6,4 % des recherches. Au sein même de Paris, certains quartiers restent nettement privilégiés : le 15e arrondissement demeure le plus recherché (12 % des demandes), tandis que les arrondissements centraux ainsi que les 7e et 8e affichent un intérêt plus faible, probablement en raison de prix très élevés et d’une offre locative plus limitée.
Top 10 des villes les plus tendues : Paris repasse en tête
LocService.fr classe les 10 villes d’Île-de-France les plus tendues, c’est-à-dire celles où le rapport candidats/offres de location est le plus élevé.
En tête : Paris, Créteil et Vincennes, avec une tension en forte hausse. Après avoir occupé la 3e place il y a deux ans, Paris retrouve sa position dominante, tandis que l’ensemble des villes du top 10 enregistre une augmentation de la pression sur le marché locatif.

Un budget locataire inférieur au loyer moyen
En Île-de-France, le budget moyen des candidats à la location s’élève à 967 €, soit 16 € de moins que le loyer moyen, soulignant les difficultés d’accès au logement pour une grande partie des locataires. Le profil des candidats varie selon la zone : 34 % sont étudiants en région francilienne, contre 50 % parmi ceux qui ciblent Paris uniquement.
Par ailleurs, le recours au dispositif Visale comme caution se renforce : 17 % des candidats en Île-de-France l’utilisent, contre 10 % en province, avec une hausse de 3 points par rapport à 2024. Cette évolution illustre la demande croissante d’aides pour accéder à un logement dans des zones où les loyers restent élevés.
« Comme nous l’avions prévu, le marché locatif francilien continue de se tendre. Cette tension du marché tire les loyers à la hausse, en moyenne, plus vite que sur le reste de la France. Les locataires doivent accepter des surfaces plus petites ou s’éloigner du centre, tandis que les propriétaires reçoivent parfois plusieurs centaines de candidatures. LocService.fr leur permet de préserver leur tranquillité en inversant la prise de contact : ce sont eux qui choisissent d’abord avec quels candidats ils souhaitent échanger », conclut Ivan Thiébault, data analyst chez LocService.fr.
					