Immobilier du bureau : Qu’est-ce qu’une bonne localisation pour les Franciliens ?

Les salariés franciliens ne veulent pas seulement des m² mais surtout un bon lieu de travail. L’étude Kardham démontre qu’une bonne localisation n’est plus une affaire d’adresse, plutôt d’expérience vécue!

Localisation des bureaux : ce que veulent les travailleurs franciliens

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© adobestock

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Alors que les entreprises franciliennes affrontent une concurrence accrue pour attirer et fidéliser leurs talents, qu’est-ce qui façonne l’expérience quotidienne des travailleurs de bureaux ?

Le Groupe Kardham s’est penché sur la question et son étude démontre que la « bonne localisation » n’est plus seulement une affaire d’adresse, mais aussi d’expérience vécue. Accessibilité, proximité, sentiment de sécurité, vie locale, télétravail…, l’enquête révèle les mécanismes concrets qui transforment un lieu de travail en lieu de vie et offre aux entreprises, comme aux territoires, des repères tangibles pour repenser leurs choix de localisation.

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Voir plus loin que les mètres carrés

« Cette étude illustre pleinement notre conviction : pour comprendre ce qui fait un « bon » lieu de travail, il faut regarder bien au-delà des mètres carrés. Il faut le dehors – le territoire, ses mobilités, ses aménités, ses identités – et du dedans, c’est-à-dire l’expérience vécue par les salariés au quotidien », Nicolas Cochard, Directeur de la Recherche du Groupe Kardham.

Et il ajoute : « Chez Kardham, c’est précisément ce dialogue entre territoires et organisations, entre recherche académique et pratiques opérationnelles, que nous cultivons. Notre mission, avec cette étude, est de fournir des repères tangibles pour dépasser les idées reçues, par exemple l’idée que certains quartiers seraient “bons” ou “mauvais” en soi. Les données montrent exactement l’inverse : ce ne sont pas les territoires qui changent, ce sont les besoins auxquels ils répondent. »

30 minutes qui changent tout

L’accessibilité est la variable clé de la satisfaction du quartier de travail : 73% des sondés satisfaits de leur quartier de travail le sont également vis-à-vis de leur trajet.

Cependant, l’accessibilité dépend grandement du temps de trajet : 85% des travailleurs qui ont une durée de trajet inférieure à 30 min sont satisfaits de leur trajet domicile-travail contre 49% pour ceux qui mettent plus de 30 min.

La Seine-Saint-Denis réhabilitée

Plus que l’accessibilité, c’est bien la proximité qui est le nerf de la guerre, puisqu’elle permet d’améliorer sensiblement la satisfaction d’un quartier de travail : A Saint-Denis moins d’un sondé sur deux apprécie son quartier de travail, l’un des plus faibles scores relevés dans notre échantillon. En revanche, lorsque l’on s’intéresse aux sondés qui travaillent à Saint-Denis et qui habitent à moins de 15 minutes de leur lieu de travail, plus de 75% d’entre eux apprécient la localisation de leur lieu de travail, ce qui est même légèrement supérieur à la moyenne régionale.

Concrètement, cela signifie qu’il n’y a pas un lieu qui prévaut sur l’autre. Ce sont des besoins à satisfaire. À Saint-Denis, comme la majorité des travailleurs ne vivent pas dans les environs, ils sont évidemment beaucoup plus gênés par le manque de proximité.

La Défense plébiscitée

Contrairement aux idées reçues, la Défense est très appréciée par les sondés : 85% des travailleurs de La Défense sont satisfaits de leur quartier de travail, contre 73% en moyenne régionale.

Son problème majeur ne tient absolument pas de son offre de bars/restaurants : 69% des travailleurs de La Défense sont satisfaits de l’offre de bars contre 45% pour les travailleurs franciliens en dehors de Paris.

C’est plutôt son accessibilité : 38% des travailleurs de La Défense sont satisfaits de leur trajet domicile-travail contre 65% en moyenne régionale.

Le télétravail amortisseur d’insatisfaction

Le télétravail permet de lisser un trajet domicile-travail peu satisfaisant : 38% des travailleurs qui n’apprécient pas leur trajet domicile-travail et qui ne télétravaillent pas ne sont pas satisfaits de leur quartier de travail, contre 29% pour ceux qui n’apprécient pas leur trajet domicile-travail mais qui pratiquent au moins une fois par semaine le télétravail.  

Une « bonne localisation » est avant tout celle qui simplifie la vie des travailleurs

Une bonne localisation pour les travailleurs de bureaux ne renvoie pas à un quartier précis mais plutôt à une liste restreinte de besoins qui rythment le quotidien des travailleurs.

Le trajet domicile-travail, la vie dans le quartier par le biais des bars, des restaurants, des évènements culturels ou encore la présence d’espaces verts sont les facteurs qui contribuent le plus significativement à augmenter la satisfaction des travailleurs de bureaux. 

« Dans un contexte de guerre des talents et de mutation des modes de travail, la proximité géographique doit être une boussole dans les décisions des entreprises de rester ou de déménager. Elle favorise une proximité culturelle et sociale qui amène les utilisateurs à davantage fréquenter le quartier de travail et être moins sensibles à ses manques. Le télétravail peut compenser un quartier ou un trajet domicile-travail qui procurerait une moindre satisfaction aux travailleurs. Pour autant, la meilleure combinaison pour les entreprises reste de privilégier un lieu qui réponde aux besoins de leurs travailleurs et de leur offrir du télétravail. Ces deux avantages non monétaires ont une incidence sur leur décision de rester ou non dans l’entreprise » conclut Nicolas Cochard.

Par MySweetImmo
Etude menée sur 970 salariés représentatifs des actifs francilien.