Immobilier : « Le marché de la rénovation sous tension », Laurent Nataf (Homelior)

Dans Mon Podcast Immo, Laurent Nataf, fondateur d’Homelior, revient au micro d’Ariane Artinian sur les turbulences du marché de la rénovation énergétique. Il alerte sur le manque de visibilité pour 2026.

Laurent Nataf, fondateur d'Homelior en pochette de Mon Podcast Immo

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Le marché de la rénovation énergétique traverse une zone de turbulences. Au micro de Mon Podcast Immo, Laurent Nataf, fondateur d’Homelior, dresse un constat sans appel : instabilité des aides, incertitudes sur les dispositifs… et pourtant, il faut agir.

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Un secteur miné par l’instabilité réglementaire

L’incertitude est devenue la norme dans le secteur de la rénovation énergétique. Depuis plusieurs années, les professionnels font face à une succession de décisions gouvernementales contradictoires. « On n’y voit pas clair, et malheureusement, on n’y voit pas clair depuis de nombreuses années », constate Laurent Nataf, fondateur d’Homelior, au micro d’Ariane Artinian dans Mon Podcast Immo.

Dernier exemple en date : les certificats d’économie d’énergie (CEE), dont la sixième période a été lancée avec une augmentation des obligations pour les énergéticiens… sans pour autant que les fiches d’intervention soient mises à jour en temps réel. Résultat : des aides disponibles, mais difficilement accessibles.

Quant à MaPrimeRénov’, l’année 2025 aura été celle de tous les revirements. Fermeture puis réouverture du guichet pour les rénovations d’ampleur, baisse des budgets, traitement à rallonge… Et pour 2026, rien n’est encore voté. « Les artisans ont du mal à se projeter », soupire Laurent Nataf.

Piloter « à vue » dans une mer agitée

Diriger une entreprise dans ce contexte relève du numéro d’équilibriste. « On essaye de faire comme on peut », résume le dirigeant d’Homelior. Entre changements de réglementation à répétition et incertitude budgétaire, difficile de prévoir, de recruter ou même d’investir.

Un exemple illustre bien la complexité de la situation : « La fiche CEE pompe à chaleur a changé au 1er octobre, et on a reçu une proposition de remodification pour le 1er décembre. » Une volatilité qui force les acteurs à être extrêmement flexibles, au risque de perdre en capacité de développement.

Faut-il faire ses travaux maintenant ?

Face à tant d’incertitudes, que doit faire un particulier qui envisage une rénovation énergétique ? « Je ne peux pas lui dire d’attendre », tranche Laurent Nataf. Selon lui, les aides existent encore, même si elles sont parfois longues à obtenir ou moins généreuses qu’auparavant.

Le conseil est clair : « Il faut y aller, évidemment. Si on ne fait pas de travaux, on surconsomme, on perd en confort. » Il insiste toutefois sur l’importance d’être bien accompagné : « Il faut un interlocuteur unique qui gère les aides, le suivi des travaux, le financement… »

Pour 2026, une demande simple : de la visibilité

Alors que l’année 2026 se profile sans feuille de route claire, Homelior continue d’avancer. Objectifs : étoffer son offre auprès des particuliers, étendre son accompagnement aux bâtiments tertiaires et développer ses services aux professionnels.

Mais pour cela, Laurent Nataf plaide pour un minimum de visibilité : « Ce qu’on demande, c’est une feuille de route claire sur les aides. Et si on peut rêver, un plan sur trois ans pour pouvoir investir sereinement. »

Écoutez l’épisode complet de Mon Podcast Immo avec Laurent Nataf sur MySweetImmo dès maintenant, ou téléchargez-le sur votre plateforme d’écoute préférée.

Par MySweetImmo