Confinement et reprise : 38 % des acheteurs anticipent une baisse des prix immobiliers !

Alors que les prix de l’immobilier continuent de progresser, 38 % des acquéreurs anticipent une baisse des prix dans les six prochains mois alors qu’à la rentrée ils n’étaient que 29 % à le penser. Sont-ils dans le vrai ? Le point avec une étude SeLoger réalisée en décembre.

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« Le moral des futurs acquéreurs fluctue à la hausse ou à la baisse selon les signaux externes qu’ils reçoivent de la part des médias, des acteurs du marché, de leur expérience et du sens de la critique et de l’analyse dont ils font preuve. L’étude SeLoger montre que ce deuxième confinement sème à nouveau le doute dans l’esprit des porteurs de projet immobilier qui sont désormais 38% à parier sur une baisse des prix dans les 6 prochains mois alors qu’ils n’étaient que 30 % en septembre. Sont-ils dans le vrai ? A en croire le nombre croissant de recherches sur SeLoger qui progresse de 50% en un an au national et le nombre de biens à la vente souvent en retrait, cette baisse des prix attendue n’est peut-être pas envisageable à court terme », commente Séverine Amate, Porte-parole chez SeLoger.

Vers un recul des prix immobiliers pour 38 % des acquéreurs

La crise sanitaire et les confinements qui s’en sont suivis ont modifié les attentes des acheteurs qui font désormais de la présence d’un espace extérieur (terrasse, balcon, jardin) un critère essentiel de leur recherche. Mais si le Covid-19 n’a pas freiné l’ascension du prix immobilier en France (3 930 €/m² / + 6,3 % sur 1 an), il a toutefois eu des répercussions sur l’état d’esprit des porteurs de projets immobiliers. D’après l’étude SeLoger réalisée en décembre, 38 % des acquéreurs anticipent ainsi une baisse du prix de l’immobilier dans les six prochains mois alors qu’à la rentrée ils n’étaient que 29 % à le penser. D’autre part, les futurs acheteurs sont 34 % à miser sur une augmentation des prix et 27 % sur un statu quo.

Dans les faits, et comme nous l’évoquions plus haut, la perception qu’ont les Français de l’évolution des prix immobiliers est en décalage avec la réalité car c’est la hausse qui prévaut. « La raréfaction de l’offre se constate partout sur le territoire et la demande s’est transformée avec le renforcement des difficultés d’accès au crédit des ménages modestes, ceux qui réalisent les achats les moins onéreux : tout contribue donc à accroître la pression sur les prix », note Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger.

Les prévisions des vendeurs et des acheteurs divergent

Toute perception est subjective. Il n’est ainsi pas étonnant que vendeurs et acheteurs – qui poursuivent des objectifs distincts – ne partagent pas les mêmes prévisions quant à l’évolution des prix immobiliers. Alors que les acheteurs sont 38 % à appeler de leurs vœux une baisse des prix, les vendeurs, quant à eux, souhaitent, au contraire qu’ils se maintiennent (pour 35 % d’entre eux) voire qu’ils augmentent (pour 29 % d’entre eux). La crainte des propriétaires de réaliser une moins-value les fait ainsi espérer que les prix des logements poursuivent leur hausse.

Pour autant, il est intéressant de constater que les écarts de prévisions vendeurs/acheteurs tendent à se resserrer en Île-de-France. Dans cette région, 42 % des porteurs d’un projet immobilier d’achat et 41 % des propriétaires-vendeurs anticipent une baisse des prix. Enfin, si en septembre dernier, 8 % des vendeurs espéraient que la hausse  du prix de l’immobilier oscille entre 10 et 15 %, en novembre, ils étaient 15 % à le souhaiter.

Bon à savoir :

  • 34 % des acheteurs misent sur une augmentation du prix de l’immobilier vs 29 % des vendeurs.
  • 27 % des acquéreurs anticipent une stabilisation vs 35 % des vendeurs.
  • 38 % des porteurs d’un projet d’achat immobilier s’attendent à un recul des prix vs 35% des propriétaires.

 

Par MySweet Newsroom
La raréfaction de l’offre se constate partout sur le territoire et la demande s’est transformée avec le renforcement des difficultés d’accès au crédit des ménages modestes, ceux qui réalisent les achats les moins onéreux : tout contribue donc à accroître la pression sur les prix.
Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger