Immobilier/Bilan FNAIM : Une belle année 2022 qui marque le pas depuis l’automne

La FNAIM fait le point sur une année immobilière 2022 coupée en deux. Si les chiffres sont bons, le marché décélère fortement en fin d’année.

Immobilier bretagne

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le nombre de ventes diminue particulièrement en Bretagne et dans le Sud-Ouest

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Après un début d’année 2022 florissant, la dynamique du marché immobilier résidentiel semble légèrement marquer le pas depuis l’automne. Cette tendance devrait s’accentuer en 2023.

Lente érosion du volume des ventes en fin d’année

Le marché immobilier poursuit sa dynamique amorcée en 2019. L’année 2022 devrait être la deuxième meilleure année, en matière de transactions, depuis 20 ans.

À fin octobre 2022, le nombre de ventes (actes signés) réalisées est de 1 130 00 sur 12 mois glissants, en léger recul (-5% sur un an) par rapport à octobre 2021 (1 198 000 ventes).

Mais cette performance est en trompe-l’œil, car, après un bon premier trimestre, le nombre de ventes diminue inexorablement. Cette tendance s’observe dans les secteurs où les prix avaient le plus augmenté : le phénomène est, sans surprise, particulièrement marqué en Bretagne et dans le Sud-Ouest.

« Porté par la bonne santé du 1er semestre et des taux d’intérêt toujours attractifs, le marché immobilier est resté globalement dynamique en 2022. Cependant nous constatons une forte décélération en fin d’année, qui impacte l’ensemble du marché, et qui devrait se poursuivre dans les mois à venir, analyse Loïc Cantin, Président de la FNAIML’effet de l’inflation de ces derniers mois et les difficultés croissantes dans l’accès au crédit immobilier se font clairement ressentir sur le nombre de transactions. »

Les prix résistent globalement face à l’inflation

Si les prix affichent, au niveau national, une bonne résistance face à l’inflation (+6,6% hors inflation au 1er décembre 2022) , on note toutefois des disparités entre Paris et les grandes métropoles où les prix ont tendance à s’éroder, comparativement aux villes de taille moyenne et aux stations balnéaires ou de ski, où ils continuent de progresser, respectivement de 7,1%, 10,2% et 10,7%.

Que peut-on attendre de 2023 ?

Les taux d’intérêt devraient poursuivre leur progression au moins jusqu’au printemps. Cette évolution sera déterminante pour le marché immobilier en 2023.

La hausse des taux devrait conduire à une baisse des volumes de ventes dans l’année à venir, volumes qui devraient ainsi recouvrer leur niveau de l’automne 2020. La FNAIM table sur un recul des ventes de 10% à 1 million de ventes en 2023.

La décélération des prix déjà engagée devrait perdurer et les baisses observées à Paris et dans quelques métropoles régionales se confirmer tout au long de l’année.

Par MySweetImmo