Rénovation énergétique : Quelles sont les stations balnéaires avec le plus fort taux de passoires thermiques F ou G ?
En « tête » du classement : Noirmoutier et Trouville et Deauville qui dépassent le seuil des 40% de passoires F et G. Ramatuelle suit avec 30%. Viennent ensuite Royan et Berck.
« En vacances, j’oublie tout ? Pas si sûr pour les propriétaires d’une maison ou d’un appartement « passoire » classé F ou G dans une grande station balnéaire, commente Audrey Zermati, directrice stratégie Effy. L’étude révélée aujourd’hui par Effy démontre que dans certaines stations balnéaires comme Noirmoutier, près de la moitié des logements seraient des passoires. Conséquences : des gouffres énergétiques l’hiver et des endroits très inconfortables lors des fortes chaleurs d’été. Pour les familles propriétaires, qu’elles occupent ou louent leur bien cet été, la rénovation énergétique est aussi cruciale que complexe. Dans ces villes au patrimoine architectural souvent classé, la rénovation des logements est soumise à des exigences particulières qui rendent les chantiers plus complexes et plus coûteux. L’accompagnement de ces familles doit se renforcer de toute urgence. »
A Noirmoutier, Trouville, Deauville et Ramatuelle : entre 30 et 42 % de passoires thermiques (DPE classés F et G)
Pour construire ce classement, Effy, spécialiste de la rénovation énergétique en ligne, a recensé parmi les villes côtières celles qui présentent le plus important taux d’équipements hôteliers pour faire ressortir les 50 plus grandes stations balnéaires. Le classement de ces stations s’appuie sur le recensement des logements étiquetés F et G via la base des DPE transmis depuis juillet 2021 à l’Ademe.
En « tête », Noirmoutier et Trouville-Deauville qui dépassent le seuil des 40% de passoires F et G. Ramatuelle en compte 30%. Viennent ensuite Royan, Berck ou encore Dinard, où plus d’un logement sur quatre (entre 28 et 25 %) serait aussi une passoire.
A échelle des régions, on retrouve les plus importants taux de passoires thermiques côtières dans les Hauts de France, la Normandie et la Bretagne.
Saintes-Maries-de-la-Mer, Mandelieu-la-Napoule et Ajaccio au tableau des meilleurs élèves avec moins de 4 % de passoires recensées
L’étude révèle que parmi les 50 plus grandes destinations balnéaires françaises, 33 villes présentent un « taux » de passoires moins élevé que la moyenne nationale de 17 %.
Sur le podium des destinations côtières « bonnes élèves », avec un taux entre 4 et 5 %, on trouve Saintes-Maries-de-la-Mer, Mandelieu-la-Napoule et Ajaccio. Viennent ensuite Fréjus, Porto Vecchio et Antibes avec 6 à 7 % de passoires recensées.
Les propriétaires face au défi de la rénovation du patrimoine ancien ou classé
Parmi les villes où l’on recense le plus fort taux de passoires, on trouve des communes avec beaucoup de bâtiments anciens ou classés. C’est le cas par exemple de Trouville-sur-Mer. Il est ainsi mentionné dans l’AVAP de la commune (Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine) que « la plupart des constructions traditionnelles ne possèdent pas d’isolation thermique et sont munies de fenêtres simple vitrage, ce qui entraîne des déperditions thermiques » importantes. Pour la mise en œuvre de travaux de rénovation énergétique, la ville exige de respecter certains critères précis (protection de la qualité esthétique du bâti, analyse du potentiel de réhabilitation thermique avant rénovation…). Le scénario est le même pour Deauville et Noirmoutier qui disposent aussi d’une AVAP.
Autre contexte pour Royan. La ville, quasi rasée pendant la Seconde Guerre Mondiale, a été entièrement reconstruite à partir de 1947, alors que les toutes premières réglementations thermiques n’ont été instaurées en France qu’à partir de 1974.
Source : Effy