Immobilier Lyon : Un primo-accédant doit justifier d’un salaire de 56 000 € brut annuel pour acheter un 40 m²

Virgil se déploie à Lyon pour permettre aux jeunes actifs de devenir propriétaires et fait le point sur le salaire moyen brut annuel nécessaire pour acheter un 40 m² à Lyon.

Vue aerienne du Rhone et de la ville de Lyon pour illustrer l'immobilier à Lyon

© adobestock

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Si à Lyon, la tendance baissière du marché immobilier est une réalité, en 2023, avec des prix en recul de 5,3% depuis un an, devenir propriétaire reste une épreuve ardue et excluante, encore plus pour les primo-accédants.

Selon les chiffres du baromètre Virgil, pour acheter à Lyon, il faut un salaire brut annuel moyen de 55 751 euros brut, sans compter un apport de 20% qui est devenu quasiment impératif, dans des conditions d’octroi de prêts immobiliers de plus en plus drastiques.

À Lyon, neuf ans de dégradation du pouvoir d’achat immobilier

Neuf ans plus tôt, pour devenir propriétaire d’une surface de 40 mètres carrés à Lyon intra-muros, un primo-accédant devait gagner en moyenne 37 402 euros brut annuel.

Le 1er, le 6e et le 2e étaient en tête du classement des arrondissements les plus chers de Lyon puisqu’il fallait pouvoir justifier respectivement d’un salaire de 44 151 euros brut annuel (pour le premier arrondissement), 47 455 euros brut annuel (pour le sixième arrondissement) ou 49 852 euros brut annuel (pour le deuxième arrondissement).

Devenir propriétaire, un projet inaccessible à Lyon ?

En 2023, il faut gagner en moyenne 55 751 euros brut annuel pour acquérir un 40 mètres carrés dans la capitale des Gaules (et cela, sans compter l’apport vivement conseillé pour espérer décrocher son prêt immobilier). En comparaison, à Paris, il faut gagner presque 100 000 euros brut annuel pour s’acheter un 40 mètres carrés, toujours selon le baromètre Virgil.

Certes, sur le papier, Lyon semble plus abordable que Paris. Mais la ville comporte des spécificités propres à son territoire et à ses futurs habitants : depuis quelques semaines, nous faisons face à une génération de trentenaires, qui a besoin à la fois d’un soutien financier mais aussi d’un accompagnement et de conseil pour leur achat immobilier”, explique Alice Barruet, qui pilote l’expansion géographique chez Virgil.

Pour répondre à l’urgence à Lyon, Virgil étend son offre

En dépit de la conjoncture immobilière, les jeunes actifs restent toujours nombreux à vouloir se construire un patrimoine en devenant propriétaires, quitte à rogner sur la superficie par rapport à ce qu’ils peuvent louer. C’est pour répondre à cet enjeu d’indépendance financière que Virgil a été créé en 2019 sur le marché parisien.

 “Nous avons créé Virgil pour répondre à un problème qui était emblématique de Paris, celui de l’accession à la propriété pour les jeunes actifs. Or, cette situation s’est généralisée à l’ensemble des métropoles françaises, à commencer par Lyon, en quelques mois. Un obstacle majeur se dresse sur le chemin des aspirants à la propriété : la capacité de financement, notamment pour les jeunes actifs. Si nous lançons Virgil à Lyon, c’est pour éviter que cette génération de Lyonnais se retrouve dans quelques années encore locataire, sans épargne et sans patrimoine”, explique Keyvan Nilforoushan, co-fondateur de Virgil.

Virgil répond à la problématique de l’accès à la propriété grâce à deux leviers inédits : d’une part, son innovation fondamentale, le co-investissement, une participation allant jusqu’à 100 000 euros contre une quote-part de l’achat d’autre part un conseil auprès des acquéreurs à chaque étape de leur acquisition, de la définition du projet à la remise des clés.

À fin 2022, Virgil avait déjà financé 50 millions d’euros d’immobilier parisien et accompagné 10 000 personnes dans leur projet. Ce sont depuis une trentaine de transactions qui sont réalisées chaque mois depuis, pour répondre à une demande rendue pressante par la conjoncture actuelle.

A retenir

  • L’augmentation des prix au mètre carré sur les neuf dernières années (+3,48% en moyenne par an) et la dégradation des conditions de financement (avec une augmentation des taux d’intérêts de plus de 2,50% en dix-huit mois) réduit l’accès à la propriété pour les jeunes actifs.

  • Un primo-accédant doit aujourd’hui justifier d’un salaire moyen de près de 56 000 euros brut annuel pour devenir propriétaire de 40 mètres carrés à Lyon. Neuf ans plus tôt, un salaire de 37 402 euros brut annuel suffisait.
Par MySweetImmo