Crédit immobilier : Les défauts de remboursement en très légère hausse
En 2024, les défauts de remboursement de crédits immobiliers ont légèrement augmenté, mais le risque reste contenu selon l’ACPR.
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Les défauts de remboursement de crédits immobiliers ont progressé en 2024, selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Malgré cette hausse, le risque global « demeure largement contenu », souligne le gendarme bancaire adossé à la Banque de France. L’étude, publiée fin juillet, dresse un état des lieux complet du financement de l’habitat en France.
En bref
En 2024, les défauts de remboursement de crédits immobiliers atteignent 0,53 % des encours, en hausse de 0,1 point. Les encours douteux culminent à 1,1 %, un plus haut depuis 2019.
Un taux de défaut en hausse, mais encore modéré
« Les passages en défaut en 2024 ont représenté 0,53 % de la moyenne des encours sains de l’année 2024, soit une légère augmentation de 0,1 point par rapport à l’année 2023 », souligne l’ACPR.
Le taux d’encours « douteux » – c’est-à-dire les crédits avec au moins trois mois d’impayés ou en procédure contentieuse – a atteint 1,1 % fin 2024, un niveau inédit depuis cinq ans. Ces chiffres traduisent une montée des défauts de remboursement de crédits immobiliers, sans pour autant constituer un risque systémique.
Tous les profils d’acquéreurs concernés par la hausse
La progression des défauts de remboursement de crédits immobiliers touche « toutes les catégories d’acquéreurs : primo-accédants, acquéreurs de résidences principales, investissement locatif… ». Cette tendance pourrait s’expliquer par l’augmentation du coût de la vie et la hausse des charges liées au logement, qui fragilisent même des profils jusqu’ici jugés solides. L’ACPR nuance toutefois : « Le taux d’encours douteux bruts sur les crédits à l’habitat a connu un rebond en 2024, tout en restant à un niveau limité ».
Un marché en net ralentissement
En 2024, les taux d’intérêt ont entamé une baisse progressive, mais ils demeurent plus élevés qu’au début des années 2020. Le volume de prêts octroyés est tombé à son plus bas niveau depuis 2014.
« Le montant moyen des prêts a reculé en 2024, de 7 %, pour atteindre 183 354 euros », précise l’ACPR, reflétant la baisse de capacité d’emprunt liée à la hausse des taux et à l’inflation. Cette contraction du marché, combinée à la hausse des défauts de remboursement de crédits immobiliers, illustre un ajustement après plusieurs années de conditions de crédit très favorables.