Assurance prêt immobilier : Faites jouer la concurrence pour économiser

Comment faire des économies sur l’assurance de votre prêt immobilier ? Focus sur la meilleure manière de négocier pour tirer partie de la concurrence.

Couple rencontrant un conseiller pour discuter de leur assurance prêt immobilier

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Dans un contexte immobilier tendu où les taux de crédit, bien que stabilisés, restent à des niveaux élevés, chaque euro est précieux. Néanmoins les emprunteurs disposent d’un moyen largement sous-exploité de faire des économies : l’assurance sur le prêt immobilier. En effet, si elle est souvent considérée comme une simple démarche administrative, elle représente en réalité une part considérable du coût total d’un financement. En 2025, alors que les conditions d’accès au crédit se durcissent, optimiser son budget n’est plus une option, mais une nécessité. Nous vous expliquons comment faire jouer la concurrence sur ce poste de dépense, afin de regagner votre pouvoir d’achat.

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L’assurance emprunteur, un moyen sous-exploité de faire baisser le coût d’un crédit

L’année 2025 a confirmé une nouvelle donne sur le marché immobilier. En effet, après de fortes hausses, les taux de crédit se sont enfin assagis, oscillant en moyenne entre 3 % et 3,5 % sur 20 ans. Cependant, si cette stabilisation est une bonne nouvelle, la vigilance des banques reste accrue et ces dernières exigent des dossiers de plus en plus solides. Les emprunteurs se focalisent quant à eux sur la négociation du taux nominal de leur prêt, délaissant un autre gisement d’économies potentielles, pourtant considérable.

L’assurance emprunteur pourrait bien être un levier non négligeable pour optimiser le coût du prêt immobilier de chaque emprunteur. En effet, cette protection indispensable exigée par la banque pour garantir le remboursement du prêt en cas de coup dur – décès, invalidité, incapacité de travail – pèse un poids considérable dans la balance. Concrètement, et selon le profil de l’emprunteur, son coût peut même représenter jusqu’à 30 % du coût global du crédit. Une part significative, donc, et souvent « dissimulée » dans les mensualités, désormais négociable, grâce une législation plus flexible.

Une réglementation plus souple depuis la loi Lemoine

Le véritable changement de paradigme vient de la loi Lemoine, entrée en vigueur en 2022. Elle propose une mesure phare et encore méconnue de nombreux propriétaires : la possibilité de résilier son assurance prêt immobilier à tout moment, pour lui substituer un contrat plus compétitif. Ce, sans aucun frais ni préavis. Grâce à cette mesure, vous en avez terminé avec les dates d’anniversaire contraignantes et les délais de préavis complexes.

Bien au-delà de ces assouplissements, ce droit ouvre la porte à des économies substantielles. Ainsi, selon les bilans dressés par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF), le nombre de demandes de substitution a considérablement augmenté depuis l’application de la loi. Et pour cause, les gains peuvent être conséquents.

Voici quelques exemples d’économies générées avec une délégation d’assurance emprunteur :

  • Pour un couple de trentenaires non-fumeurs empruntant 300 000 € sur 25 ans : passer d’un contrat groupe bancaire avec un taux de 0,34 % à un contrat individuel sur mesure avec un taux autour de 0,10 %,  peut représenter plus de 15 000 € d’économies sur la durée totale du prêt.
  • Ce même changement peut être pertinent pour un emprunteur de 45 ans ayant un prêt en cours depuis plusieurs années. En effet, sur un capital restant dû de 150 000 € sur 15 ans, l’économie peut facilement atteindre entre 4 000 et 7 000 €.

Comment faire pour profiter de la mise en concurrence ?

Challenger son assurance emprunteur est une démarche assez simple, néanmoins il faut savoir s’y prendre et savoir ce qu’il faut comparer. Une des erreurs les plus courantes est de ne s’arrêter qu’au tarif, alors que bien d’autres paramètres sont importants.

Voici un récapitulatif de ce que devriez comparer pour faire votre choix :

  • Les garanties : le nouveau contrat que vous souscrivez doit présenter un niveau de garanties au moins équivalent à celui exigé par votre banque. Vous devez pour cela consulter la Fiche Standardisée d’Information (FSI), qui liste 18 critères à vérifier. Les points essentiels couvrent le décès, la Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA), l’Incapacité Temporaire de Travail (ITT) et l’Invalidité Permanente (partielle ou totale, IPP/IPT).
  • Les exclusions : nous vous conseillons de focaliser votre attention là-dessus. Certaines pathologies, notamment les affections psy et dorsales, la pratique de sports à risque ou certaines professions peuvent faire l’objet d’exclusions. Il est fondamental de les lire attentivement.
  • Les délais de franchise et de carence : la franchise est la période au début d’un arrêt de travail durant laquelle l’assurance ne vous verse pas d’indemnités. Le plus souvent ce délai est de 90 jours. La carence est la période initiale du contrat pendant laquelle certaines garanties ne s’appliquent pas. Soyez attentif sur cette partie et jaugez si le contrat vers lequel vous vous orientez entre dans cette moyenne ou non.
  • Les formalités médicales : notez que la loi Lemoine a supprimé le questionnaire de santé pour les prêts de moins de 200 000 € pour une personne seule et 400 000 € pour un couple, remboursés avant le 60ème anniversaire de l’assuré. Pour les autres, les formalités peuvent aller d’une simple déclaration à des examens plus poussés. Comparez les contrats sur ce point.
  • Les tarifs : bien entendu, vous ne pouvez pas vous passer d’observer les tarifs. Ils sont exprimés en Taux Annuel Effectif de l’Assurance (TAEA), et permettent une comparaison objective. Attention cependant à la base de calcul : regardez-vous le capital initial – les cotisations fixes – ou bien le capital restant dû c’est-à-dire les cotisations dégressives ?

Le plus souvent, on oppose la solution de l’assurance groupée, proposée par une banque à celle de l’assurance individuelle. La première mutualise les risques et propose un tarif unique, tandis que la seconde est un contrat sur-mesure adapté à votre profil. Pour les jeunes, les non-fumeurs et les personnes en bonne santé, l’assurance individuelle est quasi systématiquement plus avantageuse.

Des solutions sur-mesure plus accessibles qu’on ne le pense

Cette solution de la délégation d’assurance a longtemps été perçue comme complexe. Elle est cependant aujourd’hui grandement facilitée, non seulement par la recrudescence d’ assureurs spécialisés mais également par l’émergence d’acteurs 100 % digitaux. Ces « assurtechs » dépoussièrent le marché avec des parcours de souscription simplifiés, des comparateurs en ligne et une approche plus transparente.

En quelques clics, vous pouvez obtenir des devis et gérer l’ensemble de vos démarches en ligne. Cette approche digitale offre une réactivité précieuse quand une banque a un délai légal de 10 jours pour répondre à une demande de substitution. Un processus fluide est donc essentiel. Notez également que certaines banques décident de créer des filiales dédiées qui vous permettent aujourd’hui de bénéficier d’une assurance prêt immobilier plus flexible et mieux adaptée au profil de l’emprunteur.

Vers une prise de conscience des emprunteurs en 2025 ?

Le contexte économique de 2025 semble enfin catalyser une véritable prise de conscience. Face à des mensualités de crédit qui alourdissent le budget des ménages, la recherche de la moindre économie devient un réflexe. Ainsi, les emprunteurs dirigent leur attention sur la rentabilité globale des financements, bien au-delà du seul taux d’intérêt.

Les professionnels du secteur jouent donc un rôle prépondérant. En première ligne, les courtiers en crédit immobilier, sont de plus en plus proactifs pour accompagner leurs clients. Ils intègrent désormais systématiquement la comparaison de l’assurance dans leur prestation de conseil, conscients qu’elle peut faire la différence sur le coût final et la faisabilité d’un projet.

Comparer son assurance : l’avenir de votre budget

Ainsi, nous pouvons observer qu’en 2025, le pouvoir de négociation de l’emprunteur se déplace, dans un marché immobilier qui trouve un nouvel équilibre. Et s’il reste important de discuter le taux nominal de son crédit, la véritable marge de manœuvre se trouve désormais du côté de l’assurance de prêt : celle qui peut vous générer de véritables économies. 

Ignorer cette opportunité, c’est probablement accepter de payer son crédit immobilier plus cher que nécessaire. Grâce à une réglementation favorable et à l’émergence d’offres concurrentielles et accessibles, comparer et changer son assurance e

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