Crédit immobilier : 7 erreurs que les primo-accédants doivent absolument éviter
Apport, assurance, aides, dossier… Voici les 7 erreurs que les primo-accédants commettent le plus souvent lorsqu’ils cherchent à décrocher un crédit immobilier, et nos conseils pour les éviter.

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Signer son premier crédit immobilier est souvent un moment chargé d’émotion : enfin, on devient propriétaire ! Mais derrière l’excitation, le parcours peut vite se transformer en casse-tête. Les primo-accédants sont nombreux à tomber dans les mêmes pièges : mal préparer leur budget, négliger les aides, ou se contenter d’une seule banque.
Résultat : un crédit refusé ou des mensualités trop lourdes. Voici un guide pratique pour éviter les 7 erreurs les plus fréquentes et maximiser vos chances d’obtenir un financement dans les meilleures conditions.
1. Ne pas prévoir d’apport personnel
L’apport personnel, c’est la somme que vous investissez dans votre projet sans passer par l’emprunt. La plupart des banques exigent aujourd’hui au moins 10 % du prix du bien pour couvrir les frais annexes (notaire, garantie, dossier).
Exemple : pour un appartement à 200 000 €, prévoyez 20 000 € d’apport.
Astuce pratique : économisez en amont grâce à un PEL, un CEL ou une assurance-vie. Certaines banques acceptent aussi les dons familiaux ou la participation d’un proche comme garant.
2. Ignorer son taux d’endettement
Le fameux taux d’endettement est le premier indicateur que regarde un banquier. Il est fixé à 35 % maximum de vos revenus nets, assurance comprise. Dépasser ce seuil rend l’accord quasi impossible.
Exemple : avec 3 000 € de revenus nets, vos charges mensuelles de crédit ne doivent pas dépasser 1 050 euros.
Astuce pratique : avant même de chercher un logement, faites une simulation pour connaître votre capacité d’emprunt réelle. Cela évite les déceptions.
3. Négliger l’assurance emprunteur
Souvent perçue comme un simple “détail”, l’assurance emprunteur pèse pourtant lourd : jusqu’à un tiers du coût total du crédit. Beaucoup de primo-accédants se contentent de celle proposée par leur banque, souvent plus chère.
Exemple : sur un crédit de 200 000 € sur 20 ans, l’assurance peut représenter 15 000 à 20 000 € de plus.
Astuce pratique : depuis la loi Lemoine (2022), vous pouvez changer d’assurance à tout moment. Comparez les offres dès le départ et n’hésitez pas à déléguer votre assurance à un autre organisme.
4. Oublier de vérifier sa situation financière
Avant d’accorder un prêt, la banque scrute vos relevés bancaires, votre historique et vos dettes existantes. Un découvert régulier, un crédit à la consommation ou un fichage Banque de France sont des signaux rouges.
Astuce pratique : six mois avant de déposer votre dossier, soignez vos comptes : pas de découverts, remboursez vos crédits conso si possible, et évitez les achats impulsifs.
5. Ne pas utiliser les aides disponibles
Beaucoup de primo-accédants passent à côté d’aides précieuses, par méconnaissance.
- Le Prêt à taux zéro (PTZ) : accessible sous conditions de ressources, il peut financer jusqu’à 40 % de l’achat dans le neuf et parfois dans l’ancien avec travaux.
- Le prêt Action Logement : jusqu’à 40 000 € à 1 % pour les salariés d’entreprises de plus de 10 personnes.
- Les aides locales : certaines collectivités proposent des subventions ou prêts complémentaires.
Astuce pratique : renseignez-vous auprès de votre mairie, de votre région ou de votre employeur.
6. Ne pas comparer les offres de crédit immobilier
L’erreur la plus fréquente que font les primo-accédants consiste à se contenter de la banque historique. Or, les conditions varient fortement d’un établissement à l’autre. Taux nominal, frais de dossier, assurance, souplesse des remboursements… chaque détail compte.
Astuce pratique : faites jouer la concurrence. Utilisez un courtier (souvent gratuit pour l’emprunteur, payé par la banque), testez des simulateurs en ligne et demandez plusieurs propositions.
7. Se lancer sans dossier complet
Un banquier attend un dossier solide et bien préparé : bulletins de salaire, avis d’imposition, relevés de comptes, contrat de travail, justificatif d’apport… Fournir des documents incomplets allonge les délais et peut faire échouer l’opération.
Astuce pratique : préparez un “dossier prêt-à-remettre” dès le début, sous format papier et numérique. Cela vous donnera un temps d’avance et montrera votre sérieux.
En bref : Les règles d’or du primo-accédant
- Prévoir un apport d’au moins 10 %
- Respecter le seuil de 35 % d’endettement
- Comparer les assurances emprunteur
- Nettoyer ses comptes 6 mois avant la demande
- Profiter du PTZ et des aides locales
- Faire jouer la concurrence entre banques
- Constituer un dossier complet et soigné
MySweetConseil : Préparerez 6 mois avant votre demande de crédit immobilier
Un crédit immobilier, ça ne s’improvise pas. Si vous êtes primo-accédant, commencez à préparer le terrain 6 mois avant de solliciter votre banque. Voici le plan d’action :
- Faites le ménage dans vos comptes : plus de découverts, remboursez vos petits crédits conso et évitez les dépenses excessives.
- Mettez de côté régulièrement : même quelques centaines d’euros par mois. Cela prouve à la banque votre capacité d’épargne.
- Constituez un “dossier prêt-à-remettre” : bulletins de salaire, avis d’imposition, justificatif d’apport, relevés de comptes. En version papier et numérique.
- Renseignez-vous sur les aides : PTZ, Action Logement, aides locales. Vous pourrez intégrer ces dispositifs dans votre plan de financement.
- Simulez votre capacité d’emprunt : utilisez des simulateurs en ligne pour savoir exactement quel montant vous pouvez viser sans dépasser 35 % d’endettement.