Crise du bâtiment : Léger répit cet été, mais des mesures urgentes restent nécessaires selon la FFB

La Fédération Française du Bâtiment (FFB) constate un léger ralentissement de la crise cet été, mais continue de réclamer des mesures urgentes pour soutenir le secteur de la construction.

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La chute du marché immobilier a ralenti cet été selon des chiffres de la Fédération française du bâtiment (FFB), qui s’inquiète néanmoins, mardi, de l’absence de reprise du secteur et réclame des mesures.

Baisse des permis de construire et des mises en chantier

Les permis de construire accordés entre mai et juillet ont reculé de 6,4% par rapport à la même période l’année dernière. Et au cours de l’été les mises en chantier ont été réduites de 4,3% sur un an.

« Même l’été la chute » de la construction neuve est « présente« , a souligné lors d’une conférence de presse Olivier Salleron, le président de la FFB, qui alerte depuis plus de deux ans sur la crise du secteur immobilier.

Chiffres de la construction et de l’emploi chute libre

Depuis le début de l’année, les chiffres de la construction montrent une « catastrophique chute« , insiste le président de la FFB.

Les permis de construire, « qui reculent encore de 9,9% » sur les sept premiers mois de 2024 par rapport à l’année précédente, « ne laissent pas espérer de rebond prochain« , souligne l’organisation.

Du côté de l’emploi, les suppressions se sont poursuivies cet été : 30.500 postes salariés et intérimaires ont été supprimés entre la période d’avril à juin 2023 et le deuxième trimestre 2024.

La FFB prévoyait 90.000 disparitions d’emplois en 2024 et a révisé ce chiffre à « entre 45.000 et 60.000″, compte tenu d’une stabilisation du nombre d’entreprises qui ont mis la clé sous la porte au dernier trimestre.

« Attention« , a prévenu Olivier Salleron, les suppressions d’emplois « peuvent accélérer sur la deuxième partie de l’année« .

Appel à des mesures dans le projet de loi de finances 2025

La baisse des taux d’intérêt, de l’inflation et l’amélioration du moral des ménages français sont des éléments positifs pour le marché immobilier mais dont l’impact reste limité à ce stade et des « mesures urgentes » sont nécessaires pour le président de la FFB.

« Nous sommes extrêmement vigilants sur le projet de loi de finances 2025, il ne faut absolument pas qu’il corresponde au PLF 2024« , assène Olivier Salleron.

La FFB continue de réclamer, comme depuis plusieurs mois, le retour des prêts à taux zéro (PTZ), qui permettait un accès plus facile au crédit, une prorogation du dispositif d’investissement locatif Pinel, faute de dispositif remplaçant, un maintien des conditions de MaPrimeRénov’, l’aide au financement de la rénovation énergétique des logements et le report de 2025 à 2028 du calendrier d’application de la réglementation environnementale RE2020.

Par MySweetImmo avec AFP