Immobilier : Le marché renoue avec la croissance au 3e trimestre selon Orpi
Retour des primo-accédants, croissance du volume des ventes… La reprise s’affiche bel et bien sur le marché immobilier au 3e trimestre. Le point sur les différentes tendances avec le réseau Orpi.

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Le volume des ventes bondit de + 15% à Marseille au 3e trimestre
Au 3ème trimestre, le marché immobilier a retrouvé ses standards ! Cette dynamique positive s’accompagne néanmoins de disparités régionales et d’une certaine prudence des propriétaires investisseurs due aux instabilités politiques : dissolution, nomination d’un nouveau gouvernement puis démission…
L’investissement locatif, pilier du secteur, recule face aux défis politiques et économiques, renforçant la tension locative. Analyse d’une reprise à deux vitesses avec le réseau Orpi.
L’essentiel
- Le marché retrouve ses standards après deux années difficiles.
- Croissance de +11 % à fin septembre et +14 % de ventes depuis le début de l’année.
- Retour marqué des primo-accédants, soutenus par la stabilisation des taux d’intérêt et de meilleures conditions bancaires.
- La reprise reste inégale selon les régions :
- Marseille +15 %, Toulouse +13 %, Lyon +5 %, Nice -3 % (contre -13 % en 2024),
- Paris stable à -2 %.
- Hausse moyenne des prix : +3 % sur un an.
Une dynamique positive signée par le retour des primo-accédants
Après deux années particulièrement compliquées pour l’immobilier, le 3e trimestre 2025 confirme la reprise amorcée depuis le début de l’année. Les dynamiques de marché s’affirment positivement, affichant une croissance de 11% à fin septembre et un regain des ventes de +14% depuis le début de l’année.
Parmi les tendances saillantes, les primo-accédants reviennent dans les agences, notamment grâce à la stabilisation des taux d’intérêt et des conditions bancaires plus favorables. Un signal positif, souligné par la Coopérative, puisque cette typologie de clients constitue un véritable indicateur de marché.
La reprise reste inégale selon les régions
Pour autant, cette reprise s’accompagne de disparités marquées selon les territoires : si certains territoires s’envolent, d’autres peinent encore à redémarrer.
Les grandes métropoles du Sud tirent par exemple leur épingle du jeu : Marseille bondit de +15% quand Toulouse affiche une solide progression de +13%, tandis que Lyon enregistre une croissance plus mesurée mais encourageante de +5%. Nice illustre parfaitement la capacité de rebond du marché : après une année 2024 particulièrement difficile (-13%), la ville limite désormais ses pertes à -3%, signe d’un redressement en cours. À l’inverse, Paris affiche une stabilisation de ses ventes (-2%).
Une hausse moyenne des prix : +3 % sur un an
Du côté des prix, ils amorcent un léger redressement par rapport à 2024, enregistré à +3%, en moyenne sur le territoire. La Coopérative appelle ainsi à la modération pour ne pas risquer un nouveau blocage du marché :
Pour Guillaume Martinaud, Président de la Coopérative : “Nous sommes sereins sur l’avenir du marché, mais ne faisons pas preuve d’amnésie passagère ! Nous devons tirer des enseignements des deux années de crise que nous venons de vivre ; ne risquons pas un nouveau blocage du marché en faisant l’escalade des prix. Casser la dynamique serait dommageable pour les acquéreurs, privés de l’accès à la propriété et vendeurs, qui verraient leur bien rester trop longtemps sur le marché. Nos 8 200 agents sont mobilisés sur le terrain pour trouver le bon équilibre, leur conseil est essentiel et la valorisation d’un bien à son juste prix est le cœur battant du marché immobilier”.
La pierre reste une valeur refuge
Si l’instabilité politique ne semble pas freiner l’appétit immobilier global des Français, la pierre reste une valeur d’investissement sûre pour les Français et les chiffres le prouvent : la dernière étude Orpi, en collaboration avec OpinionWay rappelle que plus d’un quart des répondants indiquent avoir un projet immobilier dans les prochains mois. Un signal positif pour l’ensemble du secteur que la Coopérative entend accompagner.
“Plus que jamais, nous devons jouer le rôle de facilitateur : accompagnement personnalisé, interlocuteur unique, simplification du parcours immobilier, c’est pour répondre à ce besoin grandissant, que nous avons choisi d’élargir notre offre avec 3 filiales intégrées pour garantir la réussite des projets immobiliers. Celles-ci permettront de guider nos clients du financement, à l’assurance et la gestion de leur bien”, ajoute Damien Orts, membre du conseil de gérance en charge de la stratégie de l’offre de la Coopérative.
L’investissement locatif en difficulté
Si les particuliers maintiennent leur confiance dans l’immobilier, l’investissement locatif marque le pas. Freinés par l’instabilité fiscale et réglementaire, de nombreux investisseurs préfèrent temporiser.
Cette frilosité se ressent particulièrement à Paris, qui voit le nombre de compromis reculer (-2%), avec une majorité d’investisseurs dans la Capitale. Alors que l’augmentation des prix se modérait enfin ces dernières années, passant officiellement sous le seuil des 10 000 euros/m², les acquéreurs préfèrent reporter leur projet, renforçant mécaniquement une tension locative, déjà prégnante.
D’après l’INSEE, les bailleurs privés logent aujourd’hui plus de la moitié des locataires, et confirment leur rôle moteur sur le marché.
L’appel d’Orpi aux pouvoirs publics
Orpi se veut encourageant et rassurant : pour la Coopérative, la pierre est un socle solide de notre économie et le logement une fondation essentielle pour chacun des français. Dans le tumulte politique qui ne fait que brouiller la visibilité des Français pour leurs projets, Orpi appelle à la responsabilité des pouvoirs publics :
« Ensemble, nous devons accompagner cette reprise et confirmer la place centrale du logement dans l’économie du pays. Le logement est l’une des dépenses contraintes les plus importantes dans les budgets, alors que fait-on du reste à loger des Français ? En tant qu’acteur majeur du logement en France, nous encourageons les sphères politiques à s’intéresser aux 3 facteurs essentiels pour se loger : le financement, un cadre fiscal encourageant et une offre suffisante. Espérons que les nouveaux changements ne renverseront pas les efforts faits et les mesures initiées pourront un jour voir le jour. C’est l’ensemble d’un secteur qui en a besoin ! », conclut Guillaume Martinaud