Crédit immobilier : Le calcul mensuel du taux d’usure, une mesure insuffisante à long terme

Ludovic Huzieux, co-fondateur d’Artémis courtage, revient sur le mode de calcul du taux d’usure qui mériterait d’être révisé en excluant ou en atténuant la part de l’assurance.

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© Artémis courtage

Ludovic Huzieux

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Depuis le 1er février et jusqu’au 1er juillet prochain, la publication des taux d’usure est réalisée sur une base mensuelle, et non plus trimestrielle. En février 2023, ils s’élèvent donc à 3,79 % pour les crédits immobiliers de plus de 20 ans et à 3,71 % pour un prêt compris entre 10 et 20 ans.

Une mesure va permettre de fluidifier le marché

Ce nouveau mode de calcul était attendu : il va permettre de fluidifier le marché et de lisser l’évolution des taux maximum auxquels les banques peuvent prêter. Selon Ludovic Huzieux, co-fondateur d’Artémis courtage, si cette mesure temporaire devrait donner de l’air aux emprunteurs, elle ne sera toutefois pas suffisante à long terme. Le calcul du taux d’usure mériterait d’être révisé, en excluant ou en atténuant la part de l’assurance dont le coût est élevé pour un emprunteur âgé ou ayant déclaré des problèmes de santé.

Des taux à 2,71 % sur 20 ans, qui flirtent avec les 3 % sur 25 ans en février

En parallèle, les taux de crédit immobilier continuent de progresser. Début février, ils s’élèvent, en moyenne, à 2,71 % sur 20 ans et flirtent avec les 3 % sur 25 ans. La hausse du coût du crédit devrait se poursuivre dans les prochains mois, la Banque Centrale Européenne (BCE) ayant procédé, le 2 février dernier, à une nouvelle augmentation de ses taux directeurs de 0,50 % pour faire face à l’inflation.

Pour financer leur projet, les emprunteurs doivent bien soigner leur dossier d’achat. Certains d’entre eux doivent aussi accepter de revoir leur capacité d’emprunt ou d’augmenter leur apport personnel s’ils en ont la possibilité.

Par MySweetImmo