Rénovation énergétique : Et s’il existait 3 mesures pour faciliter la vie des Français ?
Le Gouvernement a refondé le dispositif Ma PrimeRénov’ depuis le 1er janvier. Mais les mesures et les contraintes ne sont pas toujours bien comprises par les Français. Et s’il existait 3 mesures pour faciliter la vie des Français ?
Pilier de la politique énergétique française, le dispositif MaPrimeRenov’, dans sa version actuelle, mérite d’être simplifié. Tel est le constat d’Effy qui accompagne les ménages dans leurs travaux de rénovation énergétique et mesure les difficultés rencontrées par ces derniers suite à la refonte du dispositif depuis le 1er janvier.
Pour Effy, 3 mesures pourraient simplifier la vie de celles et ceux qui s’engagent dans cette démarche. Des mesures que le Groupe espère être reprises dans les prochaines annonces du Gouvernement.
Supprimer l’obligation de fournir un DPE dans la cadre du parcours “décarbonation”
Cette exigence complexifie et rallonge le parcours. Le DPE évoque différentes solutions mais sans revêtir la précision d’un audit et peut créer plus d’incertitudes et de craintes pour propriétaire qui envisage d’effectuer des travaux.
Par ailleurs, le DPE n’est actuellement demandé qu’à des fins statistiques, sans réel impact sur l’éligibilité du ménage au parcours de travaux. Sans compter que la fiabilité du DPE fait encore l’objet de nombreuses critiques.
Réintroduire l’isolation seule dans le dispositif d’aide
Depuis le 1er janvier 2024, les particuliers qui souhaitent réaliser des travaux d’isolation ne peuvent plus bénéficier de MaPrimeRénov’, sauf s’ils l’associent à un geste de chauffage.
Une décision que les ménages ne comprennent pas et qui provoque un effondrement des démarches des particuliers sur les travaux d’isolation (-60% pour l’ITE en janvier 2024 par rapport à janvier 2023 constaté dans les travaux engagés par Effy).
Une chute qui ne profite pas au parcours rénovation d’ampleur compte tenu des natures très différentes de ces deux actions pour les particuliers.
Et de cette impossibilité découlent trois conséquences néfastes. Les ménages abandonnent ou reportent leurs travaux d’isolation ce qui impacte toute démarche de rénovation. Les ménages se voient dans l’obligation d’installer un système de chauffage ou chauffe-eau complémentaire (poêle à bois notamment) pour avoir droit à une aide publique ce qui entraîne une complexification non justifiée et pèse sur le budget de 2024 de MaPrimeRénov’. Les particuliers qui ont réalisé l’installation d’un chauffage ENR (pompe à chaleur ou chaudière biomasse) ces dernières années, ne peuvent plus aujourd’hui bénéficier d’aides publiques pour la réalisation de travaux d’isolation thermique.
Permettre aux propriétaires de passoires de réaliser un “geste simple”
Les travaux d’ampleur doivent être encouragés par tous les moyens. Cependant, l’ensemble des ménages ne disposent pas de ressources financières nécessaires. De plus, en logement occupé, certains travaux comme les travaux d’isolation par l’intérieur restent compliqués à réaliser (doublages, électricité, déplacement des radiateurs et plomberie, finitions, etc.). Enfin, certaines situations d’urgence (casse de la chaudière notamment) demandent une intervention rapide incompatible avec une rénovation d’ampleur. L’Anah a déjà annoncé qu’elle devra créer des voies d’exception et donc de la complexité pour permettre à des passoires de réaliser des travaux simples dans ce(s) cas.
«Soutenir la rénovation énergétique est une priorité qui doit rester simple pour les ménages. Car la complexité dissuade. Pour aller plus vite et plus loin, des mesures de simplification peuvent être mises en œuvre sans attendre et faciliter ainsi le parcours des particuliers», conclut Audrey Zermati, Directrice Stratégie Effy.