Taxe foncière 2026 : Tout savoir sur l’augmentation prévue par Bercy
La révision des critères de confort entraînera une augmentation de la taxe foncière en 2026 pour 7,4 millions de logements. Voici ce qu’il faut retenir.
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La mise à jour des “éléments de confort” intégrés dans les bases foncières va entraîner une augmentation de la taxe foncière en 2026 pour des millions de propriétaires. Voici, de manière claire et pratique, ce qu’il faut retenir de cette révision technique toujours prévue, malgré les doutes exprimés par le gouvernement.
Pourquoi une augmentation de la taxe foncière en 2026 ?
La Direction générale des finances publiques (DGFiP) a mis à jour ses fichiers pour intégrer correctement les « éléments de confort » dans la base foncière. Cette révision automatique est la cause directe de l’augmentation de la taxe foncière en 2026.
Les éléments concernés : eau courante, électricité, chauffage central, toilettes, lavabos, douches… Chacun est converti en mètres carrés ajoutés à la surface taxée.
Voici les équivalences exactes fournies par la DGFiP :
- lavabo = +3 m²
- baignoire = +5 m²
- chauffage central = +2 m²
- électricité = +2 m²
- eau courante = +4 m²
Selon l’administration, « des logements rénovés ont pu ne pas donner lieu à réévaluation au fil du temps malgré l’évolution des équipements ».
Bercy justifie la réforme par « une question d’efficacité et d’équité de l’impôt » pour que « chacun paie selon le type de logement qu’il détient ».
Mais Solidaires Finances Publiques juge que « cette décision prise en catimini sous prétexte +d’équité fiscale+ est une attaque de plus de notre système déclaratif ».
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, ajoute : « On se réserve le droit d’interroger la pertinence de cette mesure dans quelques mois, lors d’un point d’étape ».
Quels logements seront touchés par la hausse ?
Actuellement, environ 32 millions de propriétaires paient la taxe foncière. Avec la mise à jour opérée par Bercy, 7,4 millions de logements verront leur imposition augmenter en 2026.
Les disparités régionales sont fortes. D’après Le Parisien :
« En Haute-Corse, plus de 60 % des habitations vont être réévaluées. En Corse-du-Sud, ce sont 45 % des logements ».
La DGFiP précise que seuls les logements allant du « luxueux » à « ordinaire » sont concernés, « pour lesquels l’absence des éléments de confort est exclue de nos jours ». Les logements très délabrés ou non réhabilités ne sont pas touchés.
En moyenne, l’augmentation atteindra 63 euros par logement, mais des variations importantes sont possibles selon l’état et l’équipement du bien.
Quel impact pour les collectivités locales ?
La taxe foncière est perçue par les communes. Résultat : cette révision pourrait rapporter 466 millions d’euros supplémentaires par an, selon Le Parisien. Le sujet tombe dans un contexte budgétaire tendu : l’État prévoit que les collectivités contribuent à hauteur de 4,7 milliards d’euros, quand elles estiment la charge réelle à 7,5 milliards.
David Lisnard, président de l’Association des maires de France, a réagi sur Sud Radio : « Peut-être que c’est opportun, au moment du Congrès des maires, de dire : vous aurez une recette supplémentaire ». Puis il ajoute : « Les impôts, il y en a trop », regrettant « un niveau de prélèvement obligatoire […] qui entrave l’activité économique ».
Comment contester l’augmentation de la taxe foncière en 2026 ?
La DGFiP se veut rassurante et rappelle que « les propriétaires dont les logements ne seraient réellement pas équipés de ces installations pourront tout à fait contester leur imposition […] et obtenir des dégrèvements correspondants ». En clair, si certains éléments de confort attribués à votre logement ne correspondent pas à la réalité – par exemple une baignoire inexistante, un chauffage central jamais installé ou un lavabo retiré, il est possible de le faire rectifier.
Le calendrier de contestation :
- Début 2026 : un courrier sera envoyé aux propriétaires concernés.
- Juin 2026 : mise en ligne d’un document explicatif dans l’espace impots.gouv.
- Fin juin 2026 : date limite pour contester les éléments de confort ajoutés.
- Septembre–octobre 2026 : prise en compte dans les nouveaux avis.
- Après cette date : contestation toujours possible avec remboursement ou dégrèvement.
À savoir : À ce stade, l’augmentation est toujours prévue pour 2026.Même si une suspension est désormais « envisagée » par le gouvernement, les propriétaires doivent se préparer à vérifier et contester les données transmises par Bercy si la réforme se maintient.
