Immobilier : « Résoudre la crise du logement n’attend plus, il y a urgence », Pascal Boulanger

Pascal Boulanger, président de la FPI, s’adresse à la nouvelle Assemblée nationale qui devra se saisir, sans perdre du temps, de la question du logement : il y a urgence !

Portrait de Pascal Boulanger, president de la Federation des Promoteurs Immobiliers (FPI)

© FPI

Pascal Boulanger, président de la FPI

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Une nouvelle Assemblée nationale, aux contours flous, s’est dessinée hier soir : aucun parti politique n’a obtenu de majorité absolue.

J’adresse mes félicitations républicaines aux député(e)s élu(e)s ou réélu(e)s : leur responsabilité sera immense dans les prochains mois, notamment s’agissant des solutions qu’ils décideront d’apporter à la crise du logement qui ronge notre société. 

Résoudre la crise du logement

L’attentisme qui prévaut depuis l’annonce de la dissolution, le 9 juin dernier, doit cesser.

Il y a en effet urgence à prendre les bonnes décisions pour traiter, enfin, la crise du logement.

Il y a urgence car, chaque mois qui passe, voit nombre d’emplois disparaître dans la filière du logement. 300 000 emplois au total devraient être supprimés en 2024 et 2025.

Il y a urgence car les étudiants, comme l’année dernière, vont rencontrer de très grandes difficultés à se loger. Près de 2 étudiants sur 10 renoncent à leurs études faute de logement.

Il y a urgence car, en l’absence de nouveaux logements, les entreprises vont avoir de plus en plus de mal à recruter.

Il y a urgence car, chaque collaborateur qui quitte la promotion immobilière, emporte avec lui des savoir-faire et des compétences uniques. Il faudra 4 à 5 ans pour former un responsable de programme immobilier, par exemple.

Relancer la construction

Des solutions existent pour relancer l’acte de construire. Elles ne coûtent rien à l’Etat et peuvent lui rapporter immédiatement des recettes de TVA.

Elles sont connues de tous :

  • Fléchage de la TVA immobilière, au-delà d’un certain seuil, vers les communes bâtisseuses ;
  • Permettre, sur une courte période, l’exonération partielle de droits de successions lors de la 1ère transmission à titre gratuit d’un logement neuf acquis en VEFA ;
  • Permettre aux particuliers d’investir dans du logement locatif intermédiaire aux mêmes conditions que les investisseurs institutionnels ;
  • Mettre en œuvre des prêts immobiliers innovants, dont le prêt hybride (20% du montant du prêt étant in fine).

Je souhaite rencontrer au plus vite les parlementaires et le nouveau Gouvernement, dès sa constitution, pour évoquer tous ces sujets.

Par MySweetImmo