Immobilier : Un espoir de relance en 2025 ?

Si le marché de la transaction a fini par se redynamiser dès la fin de l’été, le marché locatif est resté lui, sous tension, entraînant une hausse des loyers. L’Observatoire Guy Hoquet décrypte le marché en 2024 et les perspectives de relance en 2025.

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En 2024, le marché locatif est resté sous tension, avec une offre insuffisante face à une demande croissante, entrainant une hausse des loyers. En parallèle, après un début d’année marqué par l’attentisme des acheteurs, le marché de la transaction immobilière a montré des signes de reprise dès la fin de l’été, soutenu par la baisse continue des taux de crédit et la stabilisation des prix.

Pour que 2025 soit placée sous le signe de la relance, des mesures gouvernementales ambitieuses seront nécessaires afin de faciliter l’accès au logement de tous les Français. L’Observatoire Guy Hoquet Transaction et Location décrypte la période janvier-décembre 2024.

« Les signaux de reprise que nous avons observés fin 2024 témoignent de la robustesse du marché immobilier. Cependant, une relance pérenne nécessitera un cadre législatif et économique adapté, qui facilitera l’accès au logement pour tous les Français. C’est essentiel car bien plus qu’une nécessité économique, c’est aujourd’hui plus que jamais un impératif social », analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.

Le marché locatif sous-tension

Au cours de l’année 2024, le marché locatif a montré un net déséquilibre entre offre et demande, notamment en raison du report de certains projets immobiliers à l’achat. Le nombre de mises en location s’est contracté sur la période à -3,8%, entrainant mécaniquement une hausse des loyer/m² qui ont atteint 14,7 €/m² en moyenne, à +4.7% en 1 an. Les locataires doivent désormais débourser près de 800 €/mois charges comprises pour occuper un logement de 54 m² en moyenne sur l’ensemble du territoire.

En 2024, les fortes contractions d’offre ont concerné l’ensemble du territoire : des Hauts-de-France à -8,0% en 1 an à la Provence-Alpes-Côte d’Azur à-5,5%, en passant par l’Ile de France à -4,5%.

Les deux seules régions qui se sont distinguées par une offre locative en hausse sont la Bretagne (+3,0% par rapport à 2023) et les Pays de la Loire (+0,6% sur la période).

En revanche, le loyer/m² moyen a augmenté dans toutes les régions sans exception, avec l’Ile de France qui s’est encore distinguée avec la valeur la plus élevée (25,7 €/m² sur la période janvier-décembre 2024) et la plus forte hausse, à +5,6%, en 1 an.

Paris a particulièrement illustré cette tendance, avec des loyers en hausse de +7,7% en 1 an, et ce malgré le dispositif d’encadrement mis en place.

Paris, Nice et Angers ont été les 3 villes du Top 20 dans lesquelles le loyer/m² a le plus augmenté en 1 an, au-delà de la moyenne nationale à +4,7%.

Le marché de la transaction retrouve des couleurs depuis depuis le deuxième semestre 2024

En parallèle, depuis le 2nd semestre 2024, le marché de la transaction s’est légèrement redynamisé, porté notamment par la baisse de l’inflation et des taux d’emprunt, redonnant ainsi du pouvoir d’achat immobilier aux Français. Dans le même temps, le nombre de mises en vente de biens a atteint une croissance à 2 chiffres (+10,6% par rapport à l’année 2023) et les prix/m² affichés se sont stabilisés à +1,7%, deux facteurs également favorables aux acheteurs.

Au-delà de cette stabilisation apparente, les marges de négociation ont atteint des niveaux historiquement élevés en fin d’année, aux alentours de -8% en moyenne, ce qui indique que les prix de vente finaux ont continué de baisser avec des disparités selon les villes et le type de biens.

En effet, toutes les régions n’ont pas suivi les mêmes tendances, notamment en fonction de leurs caractéristiques démographiques, économiques ou géographiques.

L’Ile de France est restée l’unique région à afficher des prix/m² en baisse, à -0,4% avant négociation, versus +1,7% pour l’ensemble du territoire. Les régions intérieures ont continué de montrer des signes de stabilité. Les régions, avec une façade littorale prisée, ont vu leur offre le plus souvent augmenter au-delà de la moyenne, de +11,5% en Occitanie à +23,7% en Bretagne, avec pour autant des prix/m² qui se sont maintenus à la hausse.

Parmi les villes du Top 20 mesurées, Villeurbanne (-3,8%), Strasbourg (-3,0%) et Nantes (-2,9%) sont celles qui ont affiché les plus fortes baisses de prix/m² en 1 an, avec une valeur aux alentours des 4 000 €/m².

Offre et prix/m² dans les 20 plus grandes villes de France

Location

Transaction

Méthodologie

Périmètre étudié́ : annonces de biens dans l’ancien (appartements et maisons) publiées entre le 25/12/2022 et le 24/12/2024.

Source : données Yanport retraitées (Transaction : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface et des annonces concernant des programmes neufs, des viagers, des ventes aux enchères ou présentant des erreurs de saisie …

Location : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface, des annonces concernant des locations saisonnières, de courte durée, les colocations, présentant des erreurs de saisie … ).

Portails immobiliers étudiés : SeLoger, Leboncoin, PAP, Bien’ici, MeilleursAgents, AVendre ALouer, Logic-immo, Belles Demeures, Propriétés Le Figaro, Lux- Résidence, Paru Vendu, Figaro Immo, Immonot, Surface privée, Ouestfrance-immo .

Calculs et analyses : réalisés par Guy Hoquet.

Par MySweetImmo