Rénovation énergétique : Une priorité pour vendre plus vite et plus cher ?

Depuis janvier 2025, le marché immobilier marché de l’ancien se redresse doucement, porté par des taux de crédit plus attractifs qui ont boosté, selon les chiffres de Bien’ici, la vente de biens immobiliers sur le premier trimestre 2025 (+39% par rapport à 2022).

Mais attention, la reprise du marché de l’ancien reste fragile, l’avantage reste clairement aux mains des acheteurs : si les prix se sont stabilisés, les marges de négociation augmentent.

Dans ces conditions, rénover un bien immobilier peut être une priorité stratégique pour le vendre mieux et plus vite.

En effet, avec la réglementation toujours plus contraignante sur les logements énergivores, un logement mal classé au DPE se vend difficilement. Un DPE défavorable est d’ailleurs devenu un critère pour revoir à la baisse le prix d’un bien. Sachant que les acheteurs privilégient souvent les logements classés D ou mieux, et donc négocient !

Comment améliorer son DPE ? Quels sont les travaux à réaliser en priorité pour passer d’une classe E,F,G à D ? Voici quelques astuces pour améliorer la performance énergétique d’un bien, de façon à maximiser sa valeur et accélérer sa vente.

Eviter une baisse de prix

Dans un contexte de marché immobilier en 2025 toujours compliqué, le DPE devient un facteur clé. Indicateur désormais obligatoire pour toute vente ou location, il reflète la consommation énergétique d’un logement. De plus en plus attentifs à leur future facture énergétique, les acquéreurs pénalisent les biens les plus énergivores.

En moyenne, une maison classée F ou G se vend 180 000 euros de moins qu’une maison classée A ou B. Pour les appartements, la décote se situe entre 237 et 660 euros par mètre carré selon les cas.

Engager des travaux de rénovation énergétique est donc une solution incontournable pour les vendeurs : ils permettent d’augmenter la valeur du bien de 5 à 15 %. Ils suscitent également l’intérêt des acheteurs puisqu’un logement clé en main est leur priorité. Sans compter qu’ils diminuent les dépensent énergétiques et améliorent leur confort.

A retenir : en limitant les travaux à prévoir, vous limitez les arguments des acheteurs destinés à négocier à la baisse le prix de votre bien à vendre.

Cibler les travaux à réaliser en priorité

Améliorer son DPE passe avant tout par une meilleure isolation. Jusqu’à 80 % des pertes de chaleur sont liées à des parois non isolées. Avant d’installer un nouveau système de chauffage ou de ventilation, il est donc essentiel de traiter l’enveloppe thermique du bâtiment.

Bien installée, l’isolation permet d’améliorer rapidement la classe d’un DPE. Une fois cette étape franchie, il convient de renforcer l’étanchéité des menuiseries et d’opter pour un chauffage performant, dimensionné en fonction des nouveaux besoins.

Bénéficier des aides financières disponibles

Des dispositifs tels que MaPrimeRénov’ ou les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) peuvent financer une partie des travaux de rénovation énergétique.

Dans le cadre de MaPrimeRénov’ Parcours Accompagné, un audit énergétique préalable permet de définir les travaux à engager et d’anticiper les gains de performance, notamment le nombre de classes gagnées au DPE.

MaPrimeRénov’

• Pour qui ? Propriétaires occupants, bailleurs et copropriétés.
• Montant : Dépend des revenus et des travaux (jusqu’à plusieurs milliers d’euros).
• Travaux éligibles : Isolation, chauffage, ventilation, audit énergétique, etc.
• Subvention versée par l’Anah.
• Bonus : Prime pour rénovation globale ou sortie du statut « passoire thermique ».

Certificats d’économies d’énergie

• Pour qui ? Tous les ménages.
• Montant : Variable selon les travaux et les fournisseurs d’énergie.
• Travaux éligibles : Isolation, chaudière, pompe à chaleur, etc.

Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ)

• Pour qui ? Propriétaires occupants ou bailleurs.
• Montant : Jusqu’à 50 000 € remboursables sur 15 à 20 ans.
• Conditions : Logement construit avant 1990, travaux éligibles.

Aides de l’Anah (Habiter Mieux Sérénité)

• Pour qui ? Ménages modestes à très modestes.
• Montant : Jusqu’à 50 % des travaux plafonnés.
• Conditions : Travaux permettant un gain énergétique d’au moins 35 %.
• Subvention cumulable avec MaPrimeRénov’.

Aides locales

• Pour qui ? Varie selon la région ou la commune.
• Exemples : Primes spécifiques, aides au diagnostic, exonérations fiscales.
• Où se renseigner ? Site de votre région ou guichet France Rénov’.

TVA à taux réduit (5,5 %)

• Pour qui ? Propriétaires et locataires.
• Conditions : Travaux de rénovation énergétique par un professionnel RGE.
• Application directe sur la facture.